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Le temps d’un long été, rendezvous à l’heure bleue.

Tentatives répétées pour figer le crépuscule, cet instant particulier où le jour bascule, le soleil chute,

laissant sa lumière s’entremêler avec celle de la lune. 

Une connexion particulière. Une lumière particulière.

Les idées fixes.

Une recherche dans des

marécages sans ciel, humides,

au goût de terre et de souvenirs. Précieux. Délire.

L’obsession de trouver et

retrouver. Quoi ou qui. Intense ou familier.

Le manque de lumière

imprime d’obscurité les yeux et le capteur de l’appareil photo. Le

traitement digital force le retour de l’image, piquée alors de ses pointillés picturaux.

On pense à un tableau.

Une poésie juste avant la chute.

Maresc O., la chute du soleil

Dans ce travail, outre l’aspect totalement ritualisé des prise de vues, il y a une recherche formelle très présente, en quelque sorte pictorialiste, brouillant les pistes entre photographie et peinture/ gravure. Toutes les images decette série ont été capturées pendant le fugace instant du crépuscule, entre juin et

septembre 2016. Je joue ici avec le bruit numérique à son maximum, en sous exposant toutes mes prises de vues, puis en faisant ressortir l’image du noir en postproduction, la faisant ainsi apparaitre avec tous ces petits pointillés au rendu pictural, un peu désuet.

Je questionne la temporalité et la matérialité des images, sous forme d’une construction

narrative aux élans lynchiens. Cette série fut destinée à une exposition à Neuchâtel en 2016. Les images tournaient sur deux projections distinctes, à des rythmes différents, dans une pièce noire, dans laquelle on trouvait un fauteuil et une table, ainsi que des images encadrées au mur, éclairées doucement par une ampoule ultra-violet, faisant ainsi ressortir

d’autant plus les blancs des images. Cette mise en forme installative, était accompagnée de petits livres auto produits.

Ici se déroule la traduction d’un angoisse et d’une exploration.

Pour les femmexs notamment, le moment du crépuscule peut être angoissant. Les rues, la nuit, n’appartiennent pas aux femmexs. De cette observation, je joue avec le titre La chute du soleil - symbole dit masculin, tentative à rendre la nuit aux femmexs au delà des angoisses de la rue sombre et des fantômes d'abus passés, en intégrant des portraits, eux aussi pris au moment de la tombée de la nuit, en cherchant à leur donner une aura intemporelle.

Projection et installation,

exposé en 2016

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