Dans cette histoire, cette presque-utopie queer émanant d’un monde post-humain dont les volcans réchauffent la pénombre, deux protagonistes partent à la recherche d’une mémoire collective abimée.
Un surgissement du passé déroule sous leurs yeux des archives d’un monde qu’on croyait disparu, et qui les mèneront à des découvertes à la fois inopinées et étrangement familières.
De l’humidité, des sens, des souvenirs, des archives, des peaux, des poules.
Le langage et les récits façonnent les organisations humaines et la manière
dont nous regardons ce qui est, ce que nous sommes. Sortir d’un langage binaire,
faire resurgir les histoires d’en bas, des caché·x·es et des perdant·x·es qui font
l’histoire, c’est la possibilité de considérer et peut-être détruire et construire lè
monde autrement. Ré-identifier nos corps,
les corps, en les décrivant par des mots multiples, sensibles, abstraits ou précis, sans les contenir, sans les hiérarchiser.
Apportons du soin collectif à nos communautés
et à nos imaginaires.
À mes adelphes, mes bizarres, me camarades, celleux qui luttent, celleux
qui sont fatigué·x·e, aux queers des placards, aux fantastiques, et à toutes
les personnes qui aiment s’évader dans un imaginaire, ou qui aiment
aller sous l’eau. J’ai pensé tout cela de manière lisible,
pour que nous puissions palpiter étrangement ensemble.
Cette fiction a été écrite dans le cade de mon mémoire de Master à l'édhéa, sous le tutorat de Kadiatou Diallo.
125 pages
2022
Deux performances ont été présentées à partir de ce texte, l'une d'elle le 26 novembre 2022 à la galerie LAC à Vevey, pour le finissage de l'exposition Nous sommes fictions de Charlotte Olivieri. Quelques aperçus visibles sur cette galerie. Merci à Audrey Suter et Julie Wuhrmann pour les images.
ENG
In this story, this queer almost-utopia emanating from a post-human world whose volcanoes warm the darkness, two protagonists go in search of a damaged collective memory.
A surge of the past unfolds before their eyes the archives of a world that we thought disappeared, and which will lead them to discoveries that are both unexpected and strangely familiar.
Humidity, senses, memories, archives, skins, chickens.
Language and stories shape human organizations and the way of which we look at what is, what we are. Get out of a binary language, bring up the stories from the undergrounds, of the hidden and the losers who make history is the possibility of considering and perhaps destroying and building the world differently. Re-identify our bodies, the bodies, by describing them with multiple, sensitive, abstract or precise words, without containing them, without hierachising them.
Let's bring collective care to our communities
and our imaginations.
To my fellow queers, my weirdos, my comrades, those who struggle, those who are tired, to the queers of the closets, to the fantastics, and to all people who like to escape into an imaginary world, or who like go underwater. I thought it all out in a readable way, so we can pulsate strangely together.
This fiction was written as part of my Master's thesis at édhéa, under the tutoring of Kadiatou Diallo.
125 pages
2022
Two performances were presented based on this text, one of them on November 26, 2022 at the LAC gallery in Vevey, for the closing of the exhibition Nous sommes fictions by Charlotte Olivieri. Some glimpses visible on this gallery. Thanks to Audrey Sutter and Julie Wuhrmann for the images.